Consolider le présent et l’avenir par le recyclage des résidus inconscients du passé :
Des souvenirs de l’égo à la Mémoire de l’âme
Il est donc capital de bien comprendre que, dans le cadre d’une démarche de purification de l’égo, la « zone souvenirs » est à aborder avec la plus grande prudence. Il faut surtout intégrer le fait que tout vient à point, en son temps.
Les initiés esséniens ne cessaient de le répéter à leurs disciples au cours de l’exigeante formation qu’ils leur offraient au monastère du Krmel.
Ce qu’ils appelaient « le chaudron aux souvenirs » était pour eux ce qu’il y avait de plus secret et donc de plus respectable et précieux. Le contenu de ce « chaudron » n’entrait en ébullition que lorsque la personnalité humaine, par son vécu, sa capacité de compréhension et sa maturité, se montrait capable d’en supporter la vue et d’en faire quelque chose de constructif.
Le Christ, quant à Lui, évoquant la libération de certains poids portés par l’âme, prenait l’exemple de la fermentation du raisin.
Il rappelait ainsi à ses plus proches disciples qu’une telle fermentation ne se faisait correctement qu’après un processus précis et naturel et que si celui-ci n’était pas respecté et ne faisait pas l’objet d’un savoir-faire associé à l’œuvre du Temps, le vin ne pouvait pas être bon. Il n’était intéressé que par la Mémoire cachée derrière les souvenirs.
Il parlait de ce fait de la « fermentation » de l’être humain, qui conduisait à la libération de son principe subtil, son alcool, en quelque sorte.
Quelle belle analogie de principe peut-on dès lors établir entre le spirituel et les spiritueux ! Derrière la plaisanterie classique se cache une vérité…
Pour en terminer avec la couche mémorielle de l’âme humaine et ses influences sur l’égo, voici un exercice que le Christ a fait pratiquer à quelques-uns de ses proches.
Exercice « La pratique christique des deux roses » :
1) Il convient avant toute chose de se procurer deux roses toutes simples et d’en couper les tiges pratiquement à leur base.
2) Asseyez-vous ensuite confortablement, le dos bien droit et placez une de ces roses dans la paume de votre main gauche et l’autre dans la droite. Les yeux fermés, intériorisez-vous tout en vous efforçant de bien ressentir la présence de chacune des deux fleurs. Concevez vos mains telles des coupes qui les reçoivent.
3) Placez maintenant votre conscience au niveau de la rose placée dans votre paume gauche. Restez ainsi un instant puis aspirez intérieurement l’essence subtile – ou si vous préférez l’énergie – de cette rose afin de la faire monter le long de votre bras puis de lui permettre de se rendre jusqu’à votre cœur.
4) Faites une pause au niveau de votre coeur en tentant, si possible, d’y percevoir une belle lumière verte.
5) Faites ensuite redescendre l’énergie de votre rose gauche encore placée dans votre cœur par votre bras droit jusqu’à l’envoyer dans la rose qui se trouve au creux de votre main droite. Laissez alors monter en vous un sentiment de gratitude envers la Vie, telle qu’elle vous a mis présentement au monde.
6) Répétez idéalement cet exercice sept fois de suite pendant trois jours… Vous n’oublierez pas bien sûr, entre chaque série d’exercices, de déposer vos deux roses dans une coupe d’eau afin de les maintenir aussi fraîches que possible durant vos trois jours.
Vous ne tarderez pas à remarquer que la rose destinée à votre main gauche se dévitalisera plus vite que la droite car, si votre pratique a été faite correctement, vous aurez procédé à un transfert de son énergie vers cette dernière (Voir photo ci-joint. La rose rouge était dans ma main droite, la blanche dans la gauche)
Le mode de fonctionnement d’un tel exercice qui peut se pratiquer une fois par saison est simple. Il se sert de trois archétypes, celui de la rose, celui de la partie gauche du corps puis de sa partie droite.
L’archétype de la rose
– analogue à celui du lotus correspond au déploiement de la conscience avec tout ce que cela sous-entend en « alchimie » cardiaque.
L’archétype de la partie gauche du corps, quant à lui, se rapporte au passé de l’être, à sa mémoire affective et cellulaire.
Enfin la partie droite du corps nous renvoie à son potentiel présent, à ses capacités de synthèse et d’action.
Je rappelle ici qu’un archétype n’est pas une simple « image » ou encore un symbole mais un Principe vivant constamment connecté à la Conscience du Divin (1)
Partant de cela, la pratique de cet exercice cherche à mettre en mouvement, sur un plan très subtil, des données mémorielles ancestrales afin de les purifier, de les filtrer, de les alléger dans le creuset que représente le chakra du cœur pour enfin les rendre disponibles et constructives dans le présent.
(1″ Voir « Il y a de nombreuses demeures », du même auteur, pages 125 et suivantes).
En termes modernes, on pourrait dire qu’il s’agit d’un mécanisme de recyclage des résidus inconscients du passé en vue de consolider le présent et l’avenir.
L’un des intérêts de cet exercice est qu’il agit de façon extrêmement douce – presque à notre insu – et n’impose donc aucune secousse aux dimensions psychologique et physique de celui qui le met en œuvre avec conscience.
Il n’a évidemment rien de spectaculaire puisqu’il ne fait, en règle générale, ressortir aucune image ou situation pénible du passé. Il agit dans la discrétion, ce qui ne le rend pas moins efficace. Je le recommande donc tout particulièrement.
En stimulant la part divine qui réside en chacun de nous et en faisant, par le centre du cœur, le maître d’œuvre de notre restauration, il est hautement conseillable à toutes celles et tous ceux qui sont en quête de leur Vérité première.
Ce vers quoi nous continuons de marcher sans plus attendre !
Source ‘‘ADVAÏTA – Daniel Meurois’’